CULTURE

Journal d’une sérievore #5 : The Handmaid’s Tale

« Dans la nouvelle République de Gilead, après une catastrophe biologique, le taux de natalité n’a jamais été plus bas. Les relations hommes/femmes obéissent à des règles très strictes. Alors que les hommes occupent toutes les positions du pouvoir, les femmes ont été démises de leur statut de citoyennes à part entière. Elles sont catégorisées selon leur fonction : les Épouses, femmes des dirigeants, les Marthas, qui s’occupent de la maisonnée, et les Servantes, uniquement dédiées à la reproduction. Elles sont affectées au sein des familles jusqu’à ce qu’elles mettent au monde les enfants tant désirés. Offred est l’une d’entre-elles. »

Cette série diffusée sur la plateforme Hulu est encore méconnue dans les pays francophones mais vaut absolument le détour et il est assez facile de trouver les épisodes (Sous-titrés et VO) en ligne.

The Handmaid’s Tale, c’est une série très sombre, adaptée du roman La Servante Ecarlate, écrit par Margaret Atwood en 1985. Elle y dépeint une société dystopique prenant place dans la nouvelle République de Gilead, le nouveau nom des Etats-Unis. Dans cette société totalitaire, les femmes sont au bas de l’échelle et dépourvues de toute liberté, au mieux elles sont chefs de leur foyer, au pire elles sont esclaves sexuelles, ayant pour seul but de porter les enfants des dirigeants. Cette série est très pessimiste et très dure à regarder. On vit dans l’angoisse permanente en suivant l’héroïne principale « Offred », en espérant toujours qu’elle puisse s’en sortir : le malaise y est permanent.

La société représentée dans cette série paraît incroyablement proche de la nôtre, beaucoup d’évènements visant à oppresser le peuple sont similaires à ce qu’il se passe dans nos sociétés modernes. Les actes perpétrés dans cette série sont sans l’ombre d’un doute une réalité dans d’autres pays du monde. Ce côté ultra réaliste donne à réfléchir sur le monde qui nous entoure, et on ne peut s’empêcher de ressentir de manière constante l’injustice qui frappe les protagonistes. Dans notre société patriarcale où les droits des femmes sont sans cesse remis en question, The Handmaid’s Tale nous donne une vision cauchemardesque de la situation de la Femme dans un avenir hypothétique.

Les images de la série contribuent au réalisme de la situation. La violence physique et psychologique est omniprésente et la couleur principale, le rouge, n’est pas anodine. Dans le monde du cinéma, cette couleur correspond à la fois à l’érotisme et au danger, deux thèmes continuellement liés dans la série. Chaque plan est extrêmement bien conçu, digne d’un film. Le tout est entrecoupé de flashbacks, à la fois des oppresseurs et des oppressés, ce qui provoque chez le spectateur une certaine empathie inattendue envers certains personnages. La série est dotée d’un très bon casting et d’un scénario qui tient la route, tous les ingrédients qui en font une série incontournable.

Fascinante et horrifiante, The Handmaid’s Tale est recommandée pour un public averti, avec des scènes extrêmement difficiles à regarder (CW : viol, violence, maltraitance). La série établit le fait qu’aucun droit n’est jamais vraiment acquis ; et s’impose plus comme la vision d’un futur proche que d’une fiction. Bien que pessimiste, la série donne envie de croire à une lueur d’espoir que l’on pourrait retranscrire à la réalité qui, bien trop souvent, nous attribue le rôle de spectateur muet face à l’horreur.

Connaissez-vous cette série ?

2 Comments

  • Reply
    AURELIE
    7 juin 2017 at 19 h 36 min

    Oui je la regarde et même si c’est sombre j’aime beaucoup! Mon personnage préféré c’est Offred et celui que j’aime le moins le Commandant! Il va falloir que je cherche le livre.

  • Reply
    Lizicochon
    1 octobre 2017 at 19 h 57 min

    Grâce à toi j’ai découvert l’une des meilleures séries dystopique existante.

    Mille mercis bro

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